L’espace classe multi-niveaux évolue… Voici une nouvelle visite pour voir les derniers aménagements.
Bienvenue au tableau interactif !
De plus, la création d’une étagère jusqu’au plafond et l’optimisation de certains meubles ont permis de supprimer 4 meubles. Ainsi, l’espace classe multi-niveaux est plus aéré et permet une meilleure circulation des enfants et des adultes.
Le regroupement des 5 tapis apporte plus de lisibilité et de clarté pour les enfants. Ainsi, c’est plus simple pour eux de savoir où s’installer avec un jeu : tables ou tapis et non sur le sol vert ou les étagères. Ce n’est pas pour cela qu’ils ne contourneront pas cette règle bien sûr ! Nous ne pouvons pas faire l’économie de le redire, il sera donc nécessaire de la rappeler très très régulièrement.
Une vidéo permet d’entrer concrètement et directement dans l’espace classe multi-niveaux. Alors, c’est parti !
Si vous souhaitez voir plus de détails sur l’aménagement de l’espace, vous pouvez également lire ou regarder l’article » L’espace classe, comment l’organiser dans une classe PS MS GS« .
Si vous souhaitez avoir accès à des ressources supplémentaires, vous avez également l’Espace Membres.
Je partage avec vous ma progression écriture cursive GS. Grâce aux photos de deux cahiers d’élèves de 5/6 ans, vous trouverez des exemples, des idées à proposer aux enfants qui vous entourent pour qu’ils apprendre à écrire avec plaisir et motivation. Progresser pas à pas et rester curieux d’apprendre à écrire.
Le cahier de gauche est à un élève dont le geste est plus crispé et pour qui la progression sera construite pas à pas.
Alors que le cahier de droite est à un élève dont le geste est plus délié et pour qui la progression sera plus rapide.
C’est parti pour 25 pages de cahier :
Tout d’abord, Je propose aux enfants une séance de découverte du cahier et des différentes lignes. Si vous avez envie de découvrir ce cahier, vous pouvez visionner la vidéo.
Puis, l’enfant réalise la première page en traçant des graphismes simples et des petites lettres simples entre la ligne violette et la première ligne bleue.
Remarquons que 3 boucles est plus simple à réaliser qu’une ligne entière de boucles, ce qui est très exigeant pour le jeune enfant. Alors, n’hésitons pas à adapter si besoin en proposant 2 ou 3 signes graphiques. L’objectif en traçant une ligne entière sans lever le crayon est de délier le geste de l’enfant. Cet objectif n’est pas l’objectif à atteindre à la première page si l’enfant n’est pas prêt. Alors pour préserver l’envie d’écrire de l’enfant, il est important de trouver des astuces. Par exemple, avec 2 ou 3 signes enchainés ou en variant les signes pour garder l’enthousiasme d’apprendre.
L’enfant trace des signes graphiques jusqu’à la troisième ligne bleue et des lettres avec une boucle qui monte.
La séance est adaptée aux besoins de l’enfant et est différenciée. Lorsque je sens que l’enfant a presque réussi une ligne de boucles, je lui propose de s’entraîner en recommençant. Alors que si je sens qu’une ligne de boucles est exigeante et difficile, je lui propose un enchaînement plus simple pour s’entraîner et décomposer le geste. L’enfant fera alors une lettre en moins lors de cette séance mais ce n’est pas un souci, il aura juste besoin d’un peu plus de temps.
Chacun avance à son rythme, l’enseignement est également personnalisé. Un enfant répète la lettre k et une ligne de boucles pour s’entraîner avant d’essayer quelques nouvelles lettres rondes. Tandis que l’enfant d’à côté, qui est prêt, trace le l et toutes les lettres rondes.
Pour l’enfant de gauche qui a besoin d’avancer pas à pas, je propose des étapes intermédiaires : une vague, avant de faire le y en entier et le r avant le z. Alors que pour l’enfant qui est prêt, j’avance et propose le x et le w en plus. Finalement, différencier c’est facile : observons l’enfant pour voir ses erreurs et avançons étape par étape selon les difficultés de l’enfant.
Je propose le f pour commencer à repérer jusqu’où il monte, jusqu’où il descend et où est placé la petite boucle finale. N’attendons pas avec tous les enfants que le f soit parfait dès les premières tentatives, donnons-nous le temps de caler chaque détail.
Je choisis des syllabes secrètes que l’enfant peut non seulement lire mais également écrire. J’écris donc une syllabe (te) en oralisant (je monte jusqu’à la deuxième ligne, je redescend par l’ascenseur, je lève le crayon et je fais la petite barre). Quelle est la syllabe ? L’enfant lit la syllabe avant de l’écrire. Je regarde le niveau de réussite de l’écriture avant de proposer une autre syllabe.
Les signes graphiques choisis sont des signes proches du tracé des lettres. Ils servent à apprendre à lever le moins possible le crayon et fluidifier son geste d’écriture. Lorsqu’un enfant se plaint, qu’il a mal à la main, mettons une ligne d’un graphisme plus simple ou fractionnons-le en le mettant que 2 ou 3 fois à la place d’une ligne entière.
Je décompose chaque jour sur l’ardoise pour montrer où lever le crayon. Nous les écrivons aussi régulièrement sur chaque fiche alors je ne les propose pas énormément sur le cahier. La séance ayant été un peu longue, les enfants commençaient à avoir marre et vouloir faire autre chose. J’ai alors demandé de faire des graphismes simples : une ligne de dents de crocodiles et une ligne de boucles à l’endroit pour terminer rapidement.
Une ligne de boucles à l’endroit puis à l’envers est difficile mais intéressant à travailler en n’en faisant que 2 ou 3 si c’est trop difficile.
Le v, le o et le b ont la particularité de finir en haut. C’est pourquoi, l’enchainement avec les lettres qui démarrent en bas, comme le e, i, u, r, l sont à travailler car l’enfant peut ne pas réussir à le lire au début. N’oublions pas de personnaliser pour garder l’envie d’écrire de l’enfant et ne pas les décourager.
Pourquoi un cahier daté du 12/05 et l’autre du 14/05 ?
Les créneaux de château permettent de varier les signes graphiques et relancer l’intérêt pour l’écriture. Ils permettent d’apprendre à ne pas lever son crayon et développe la concentration car ce signe n’est pas si évident qu’il n’y parait.
J’ai proposé une dictée de syllabes. Habituellement, je ne fais pas cet exercice. C’est un exercice intéressant que je vais refaire plus souvent mais finalement trop difficile. J’ai loupé une étape (oups !) : il semble important de commencer par les lettres (voir le 14/06). Pas de souci, l’enseignant aussi fait des erreurs, j’ai appris !
J’ai été créative cette journée-là ! J’ai également demandé à l’enfant de sauter une ligne et de faire un graphisme simple pour apprendre à se repérer dans le cahier. Alors qu’habituellement, je fais le début, ce qui donne de solides indications pour démarrer. L’enfant de gauche qui a besoin d’être guidé pas à pas a compris pour les pointus et la dernière ligne. Alors que l’enfant de droite qui a le geste très délié, a décalé la ligne de pointus et celle de boucles. Je me suis également dis que je referais ce type de consignes.
Il est possible qu’un enfant ait besoin d’aide pour décomposer et lire le mot écrit. Le temps d’expliquer cela, je peux parfois être débordée et ne plus fournir à écrire un mot secret aux 6/8 enfants du groupe. Mon astuce est d’alterner avec des signes graphiques plus rapides à écrire et que l’enfant n’a pas besoin de lire afin de ne pas trop étirer le temps d’atelier.
Exercice nouveau, difficile mais très intéressant que je ferai plus régulièrement à l’avenir. L’enfant reconnait les lettres mais ne réussit pas forcément à la réactiver et à l’écrire dans les lignes. L’enfant a sa disposition une fiche-alphabet qu’il peut utiliser dans un premier temps ou laisser pour apprendre.
En synthèse, ces deux exemples ne sont pas des modèles mais une batterie d’idées possibles pour que l’enfant de 5/6 ans aime apprendre à écrire en attaché, sans se décourager face aux différentes étapes à franchir.
Ce qui est important, c’est d‘alterner progressivement avec des graphismes de plus en plus complexes et de proposer des lettres, puis des syllabes, puis des mots et enfin des phrases adaptés au niveau de lecture et d’écriture de l’enfant. Il est intéressant de voir les particularités du v, du o et du b.
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Alors vous avez apprécié la progression écriture cursive GS en images ? Si oui, vous pouvez parler de ce blog autour de vous ou le dire en commentaires juste en dessous… Je vous lirai avec plaisir.
Je vous dis donc à très bientôt.
Amusons-nous pour mieux apprendre est une clé essentielle. J’aime également dire : « s’amuser 5 fois par jour est bon pour la santé et recommandé par le ministère de l’apprentissage efficient ». C’est d’ailleurs la cinquième et dernière règle de la classe : « et surtout surtout je m’amuse ». J’ai découvert cette règle à l’école de Caroline Sost à Paris dont « la raison d’être est de permettre, par l’éducation, l’émergence de citoyens épanouis et responsables »
C’est pourquoi, nous avons à l’école des temps forts où l’objectif est de s’amuser à l’école et c’est vraiment très important. L’école est alors un lieu de souvenirs positifs et de moments de rires partagés. Rappelons également que Catherine Gueguen dans un livre intitulé « Une enfance heureuse » explique que rire et s’amuser est bénéfique pour le cerveau. A contrario, le stress freine et entrave le développement du cerveau. Alors amusons-nous à l’école ! En bref, c’est plus efficace…
Du poisson d’avril à la fête de l’école, en passant par le carnaval…
Du jeu de coopération au livre rigolo, en passant par les alphas…
En courant vite dans la salle de jeu, en construisant un engin spatial ou en préparant un joli cadeau pour la fête des mamans… Les exemples ne manquent donc pas.
Notre dernier délire… J’ai envie de le partager avec vous…
Nous n’avons pas pu accueillir les futurs PS et leur famille. Donc, nous avons décidé de leur faire une petite vidéo de présentation des différents lieux de l’école, en plus des photos de chaque personne. Nous avons également ajouté notre petit grain de folie avec une deuxième vidéo… En bref, je vous laisse découvrir :
Il est effectivement parfois difficile, en tant qu’enseignant, de s’amuser avec chaque enfant dans un groupe de 25/29 enfants…
Il est parfois difficile, en tant que parent, de s’amuser avec ses enfants après une journée de travail…
Malgré tout, gardons en tête que s’amuser est bénéfique pour le cerveau et permet d’apprendre…
Alors, amusons-nous pour mieux apprendre !
Si vous adhérez à notre délire et que vous souhaitez nous encourager, vous avez également l’Espace Membres.
Sandra, Maîtresse Ninja
Aujourd’hui, je vais partager avec vous mes 3 clés pour que vos enfants apprennent facilement l’orthographe.
L’apprentissage se fait à l’école, il ne s’agit donc pas de faire l’école à la maison.
Mais, il est fréquent que votre enfant ait à relire une leçon et peut-être ses exercices.
Alors, comment accompagner son enfant avec efficacité ?
Effectivement, comment l’aider facilement et ne pas y passer la soirée ?
En bref, voici une vidéo avec trois clés :
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En bref, l’objectif final est le plaisir de lire et pas seulement qu’il sache lire. Si nous nous contentons que l’enfant comprenne ce qu’il lit, ce ne sera pas suffisant pour qu’il devienne un lecteur qui dévore les livres. Alors que c’est bien en dévorant les livres que l’enfant va acquérir l’orthographe des mots.
Donc, il est important de lire, de lire énormément pour photographier et mémoriser un maximum de mots, mémoriser les accords sujet-verbe, les temps des verbes, les préfixes, les suffixes, l’accord masculin/féminin, l’accord singulier/pluriel… En bref, toutes les règles à comprendre et à appliquer.
Nous avons vu juste avant que lire énormément est très utile, c’est une phase d’imprégnation très importante pour apprendre l’orthographe. Mais ce n’est pas suffisant, l’enfant doit en plus analyser la langue française écrite pour pourvoir l’écrire.
Écrire les mots avec la bonne orthographe, avec tous les accords de grammaire et conjuguer les verbes correctement est donc exigent, c’est un long apprentissage qui commence à l’école élémentaire et continue au collège.
Cet apprentissage demande donc aux enfants d’observer le français écrit, de le questionner, de l’analyser pour comprendre les règles d’orthographe, de grammaire et de conjugaison. Après avoir compris ces règles, les enfants doivent alors s’entraîner pour pourvoir les intégrer, les automatiser et les utiliser.
C’est ce que nous faisons en tant qu’adulte, nous avons tous besoin d’une lecture exprès pour l’orthographe.
Alors, autant prendre cette habitude rapidement et avec des attentes adaptées à chaque âge.
J’ai donc repéré quelques relectures possibles en élémentaire pour voir s’il y a:
– toutes les lettres, toutes les syllabes, tous les mots
– la ponctuation
– les S
– si le verbe est bien accordé
– et vérifier les homophones (à/a, on/ont…)
Pour construire des repères historiques, se repérer dans le temps long, je vous emmène… dans mes toilettes ! Ce ne sont pas de simples toilettes, ce sont des WC pédagogiques😉.
J’avais constaté que j’avais du mal à situer les évènements vieux, très vieux ou trèèèèès trèèèèès vieux.
Je n’arrivais pas non plus à organiser clairement la chronologie les différentes époques de l’histoire.
En bref, l’histoire de la France c’était… nébuleux.
Par exemple, je disais : Avant… Il y a longtemps… Ou autrefois…
Je ne voulais donc pas que mes enfants soient dans le même flou et je voulais aussi pouvoir répondre à leurs questions.
Alors, j’ai eu l’idée à partir d’une frise, de fixer les souvenirs vécus correspondants à une époque grâce à des images.
Ainsi, voici les 5 étapes pour que les enfants qui vous entourent, prennent des repères dans le temps… dans l’histoire de l’humanité :
Vous pouvez notamment choisir la taille en fonction de l’endroit où vous souhaitez l’installer.
Ce poster situe non seulement les grandes périodes de l’histoire (Préhistoire, Moyen-Age…) mais également la période où vivaient les dinosaures. Et les dinos, les enfants adorent dès trois ans.
Les grandes lignes en synthèse :
J’ai donc choisi une frise avec une taille raisonnable et surtout adaptée… à mes toilettes.
Je ne souhaitais toutefois pas avoir la frise dans le salon. En effet, une pendule pédagogique dans la pièce de vie… à la limite c’était acceptable 😉. En revanche, la frise historique, ce n’était pas envisageable. Too much.
Bien des lieux peuvent convenir (chambre, bureau, couloir, toilettes…), vous pouvez choisir un endroit où vous revenez régulièrement. Les enfants et les grands peuvent ainsi s’imprégner tranquillement et construire des repères historiques.
Selon la région où vous habitez, où sont vos proches et où vous auriez envie d’aller… vous programmez une animation, une visite, un week-end ou des vacances…
Il existe souvent près de la maison des « petits » lieux associables à une époque. Par exemple, nous avons été prendre le goûter près des ruines d’un aqueduc gallo-romain. Nous avons également fait un atelier musical dans les ruines d’un amphithéâtre et des thermes romains à Sanxay (79). Nous nous sommes aussi baladés quelques heures dans les tumulus préhistoriques de Bougon (79). Il existe régulièrement des fêtes médiévales…
Un peu plus loin et avec un peu plus d’organisation, il existe des lieux cultes associables à une époque. Je partage avec vous ceux que nous avons visités :
Exemples d’expériences « préhistoriques » autour de Lascaux :
Il est vrai que j’ai privilégié les visites sur site mais il est tout à fait possible de faire des visites virtuelles avec des vidéos sur internet, des reportages et des films d’animation… Au niveau budget, c’est beaucoup plus accessible. C’est aussi une bonne astuce pour la classe dont le budget est souvent serré.
Les visites sur site, j’adore… Par contre, j’ai toujours acheté des livres à lire et à relire pour structurer et se remémorer les souvenirs vécus. La collection Milan est très adaptée aux enfants de 3 à 10 ans. Les petits romans « les cabanes magiques » plaisent également aux enfants lecteurs de 6 à 12 ans…
Les enfants apprécieront aussi beaucoup les films suivants :
Par exemple, très tôt vers 4/8 ans, les enfants aiment la Préhistoire et connaissent tous « L’âge de glace 1, 2, 3, 4 et 5 ». C’est le moment pour construire des repères historiques.
Lorsque les enfants avaient 6 et 8 ans, nous sommes allés quelques jours en Dordogne.
Nous avons visité la grotte de Lascaux en autres et acheté deux cartes postales pour servir d’image-mémoire pour la Préhistoire.
J’ai choisi d’accrocher peu d’image-mémoire pour ne pas surcharger la frise. Si c’est difficile de choisir ou si vous souhaitez garder plus de souvenirs, un album virtuel ou imprimé est une solution pertinente.
D’autre part, il est tout à fait possible de choisir des images avec les enfants en activités. Les enfants aiment se voir en photos et ces images touchent l’affectif, ce sont des images-mémoire fortes. Néanmoins, j’ai plutôt choisi de garder des images cultes qu’ils retrouveront dans les manuels ou les photocopies au cours de leur scolarité.
Même si vous n’imprimez pas toutes vos photos pour la frise, ces activités sont importantes pour créer des souvenirs « d’époque », vivre des expériences « historiques » et renforcer la mémorisation des repères en histoire.
Sélectionner alors une ou deux images-mémoire que vous accrochez avec de la pâte à fixe au-dessus ou au-dessous de la frise historique. Une image-mémoire peut être une photo, un souvenir, une carte postale, une plaquette découpée, un magazine découpé, des tickets d’entrée imagés…
Il est important de comprendre que les images-mémoire s’ajoutent petit à petit et enrichissent la frise au fil du temps en fonction des films vus, des lieux fréquentés ou des spectacles auxquels nous avons participé… J’ai mis quelques années à construire ce que vous voyez aujourd’hui et j’espère encore la compléter dans les prochaines années.
J’espère que vous aimez l’idée des WC pédagogiques. Si vous souhaitez découvrir dans mon salon, ma pendule de maîtresse, vous pouvez alors lire « apprendre à lire l’heure en 4 étapes dès 4 ans ». Et, si vous souhaitez aller plus loin dans le repérage dans le temps, vous pouvez également lire » Un calendrier individuel en GS maternelle, se repérer dans la semaine ».
Aujourd’hui, j’ai choisi d’écrire un article synthétique et imagé car j’avais envie d’écrire à tous les nouveaux inscrits pour vous remercier de me lire. Je suis honorée du nombre croissant de personnes qui se connectent et j’espère que vous trouvez des petites ou grandes pépites dans les différents articles. Si vous souhaitez avoir accès à des ressources supplémentaires, vous avez également l’Espace Membres.
A bientôt
Apprendre à lire l’heure, pourquoi ?
Il est important d’expliquer à l’enfant que les nombres sont très souvent présents tout autour de nous et nous avons alors besoin de savoir les lire régulièrement pour :
– Lire et comparer les prix pour acheter
– Mettre en service une machine à laver, un micro-onde, un lave-vaisselle ou un robot cuiseur…
– Composer un numéro de téléphone
– Se mesurer ou se peser
– Lire une recette et cuisiner
– …
Et également pour lire l’heure… C’est le sujet d’aujourd’hui.
Je vous propose donc 4 étapes indispensables pour que les enfants qui vous entourent s’amusent à lire l’heure du système français. Pour les anglais ou les allemands par exemple, c’est différent.
Premièrement, la pendule a des grands nombres écrits en chiffres.
Deuxièmement, la pendule est grande et donc bien visible par l’enfant.
Troisièmement, elle a en plus une place centrale dans le salon.
En bref, impossible de l’oublier…
L’enfant s’imprègne donc des nombres et de l’heure chaque jour facilement.
J’ai mis une aiguille rouge et une verte en carton pour expliquer plus facilement. En fait, ma pendule a rendu l’âme après des années précieuses de fonctionnement. Pour ces raisons, j’ai démonté les aiguilles pour vous montrer avec clarté. Mais avec mes enfants, je disais la petite et la grande aiguille sans préciser la couleur. Néanmoins, si vous avez une astuce pour les colorer, cela peut être utile à votre enfant.
– Il apprend à reconnaître progressivement les nombres de 1 à 12 au quotidien, sans effort
– Il apprend à lire l’heure, en commençant avec la petite aiguille rouge seulement
« Alors les enfants, qu’est-ce que vous voyez sur cette pendule ?
Oui nous voyons deux aiguilles : une petite rouge et une grande verte.
Et aussi des nombres, est-ce que vous voyez comment ils sont placés ?
Ils sont rangés dans l’ordre, le 1 ici, le 2 là, 3 4 5 6 7 8 9 10 11 et 12…ils sont tout autour d’un cercle.
Alors pour lire l’heure, nous allons nous servir de la petite aiguille rouge. Pour le moment, nous ne nous occupons pas de la grande aiguille verte. La pointe de la petite aiguille rouge montre un nombre en bois. Le nombre en bois, c’est l’heure. Nous allons faire ensemble des exemples pour bien comprendre. »
– Il apprend à lire l’heure avec les deux aiguilles étape par étape
– Il apprend quelques fractions concrètement
L’adulte peut proposer à l’enfant les nombres 5 10 15… ou fractions ¼ ½ … selon l’intérêt et les connaissances de l’enfant.
– Premièrement, l’adulte peut dire les petits nombres 5 et 10 ainsi que le quart et la moitié.
– Deuxièmement, l’adulte peut dire les nombres plus grands comme 20 et 30.
– Troisièmement, l’adulte peut dire les grands nombres ainsi que le « moins quart ».
– …
Donc, L’adulte accompagne l’enfant en navigant entre les minutes en nombres et les minutes en fractions.
Les étiquettes de la pendule à IMPRIMER
« Maintenant que vous réussissez à lire la petite aiguille rouge, nous allons apprendre à lire les deux aiguilles : la petite rouge qui nous indique l’heure (1h, 2h, 3h…) et la grande verte qui nous indique les minutes.
La grande aiguille fait un tour en 1h c’est-à-dire 60 minutes.
La notion de 60 minutes dans 1 heure est complexe. Il est important de dire avec précision le fonctionnement de l’heure mais sans avoir d’attentes de compréhension fine avec l’enfant. L’enfant va alors s’en imprégner et comprendre petit à petit toutes les subtilités du fonctionnement de l’heure. C’est comme pour le langage, l’adulte parle avec précision et l’enfant s’imprègne de la complexité de la conjugaison ou des structures de phrases au fur et à mesure.
Je ferme la parenthèse pour les adultes et je reviens avec vous les enfants.
Donc La grande aiguille fait un tour en 1h c’est-à-dire 60 minutes. Sur certaines pendules ou montres, nous pouvons voir des petits traits pour chaque minute. Mais, il n’y a pas la place d’écrire 1 2… jusqu’à 60. Alors, pour nous aider à lire les 60 minutes, nous allons ajouter des étiquettes mais pas toutes. J’explique en vous montrant.
D’abord, vous demandez à un adulte d’imprimer les étiquettes dans le fichier juste au dessus de la vidéo.
Ensuite, les enfants, vous pouvez les découper et mettre un petit morceau de pâte à fixe derrière.
Plaçons les étiquettes ensemble.
Voilà la pendule est prête. Nous allons faire des exemples ensemble. »
« Les enfants, quand vous coupez votre gâteau d’anniversaire en deux et que vous mangez cette partie, vous en avez mangé la moitié.
Quand vous prenez une part comme celle-là, c’est alors un quart du gâteau.
Et quand vous avez mangé tout cela, vous avez mangé effectivement les ¾ du gâteau, il en reste ¼.
Au prochain gâteau, je vous propose donc de prendre un couteau qui ne coupe pas trop et de vous entraîner avec un adulte à faire ¼, la moitié et ¾.
Pour l’heure, imaginez que la pendule est en fin de compte un gâteau. Puis, observe la grande aiguille verte, elle commence en haut, arrivé ici, elle a fait ¼ du tour. En bas, elle a fait la moitié du tour. Et ici, elle a fait les ¾ du tour et il reste un quart avant de changer d’heure.»
Si l’enfant dit 9h55, il a bien analysé car la grande aiguille est très proche du 9. C’est une petite erreur tout à fait normale. L’enfant a juste besoin d’un peu plus de temps et d’accompagnement de l’adulte. Il suffit juste de réexpliquer que la petite aiguille est bientôt sur le 9 mais encore sur le 8 avec beaucoup de minutes : 55 minutes.
En fait, demandez à un adulte de vous aider et essayez régulièrement de dire l’heure pour vous entraîner et bientôt vous allez réussir tout seul. N’oubliez pas, c’est tout à fait normal de se tromper. Alors, essayez encore même si vous vous trompez. D’ailleurs, vous savez combien de fois vous êtes tombés avant de réussir à marcher ? 1000 fois alors souvenez-vous que c’est normal de ne pas réussir la première fois. Donc, ce qui est sûr, c’est que si vous vous entrainez plusieurs fois, vous allez réussir.
– Il apprend à reconnaître progressivement les nombres de 13 à 23 au quotidien, sans effort
– Il apprend à lire l’heure entre 13h et minuit
Pour l’après-midi ou la soirée, l’enfant peut regarder le nombre en bois ou l’étiquette rouge au bout de la pointe de la petite aiguille rouge pour connaître l’heure.
Les étiquettes de la pendule à IMPRIMER
Pour l’aiguille verte, pas de changement.
Le matin ou la nuit, l’enfant regarde uniquement le nombre en bois.
De solides pendules sont à disposition afin que l’enfant manipule les aiguilles ou dise la comptine numérique en pointant les nombres.
En classe, l’adulte ajoute autour de la pendule des photos pour imager les grands repères de la journée.
Les grands repères, le matin :
– 9h Activités dans la classe
– 10h Récréation
– 12h Repas à la cantine
Les grands repères, l’après-midi :
– 13h30 Activités dans la classe
– 15h Récréation
– 16h Maison ou garderie
En classe de maternelle, ce n’est pas l’objectif d’apprendre à lire l’heure. En revanche, je trouve très intéressant d’avoir une pendule que l’enfant manipule dès la maternelle. Il me semble également essentiel que l’adulte montre à un jeune enfant qu’il se sert des nombres pour lire l’heure afin que l’enfant s’en imprègne. C’est pourquoi dans le coin numération, j’ai installé non seulement une pendule, mais aussi une toise, un jeu de marchande, des billets, un thermomètre et une calculatrice… Et qu’il y a aussi deux téléphones à touches non branchés 😉 dans le coin langage.
Ces activités à disposition donnent du sens aux nombres et l’enfant voit donc l’utilisation concrète des nombres dans la vie. C’est essentiel.
Tout d’abord, je partage avec vous la blague de ma fille :
Un soir, je suis revenue de la danse à 23h15 et ma fille regarde la nouvelle pendule et m’accueille en disant « Tu as largement dépassé le couvre-feu jeune fille 😉 »
Mes enfants ont grandi, de surcroit ma pendule de maîtresse s’est cassée… En ce qui nous concerne, nous continuons d’apprendre… C’est donc parti pour les chiffres romains !
Les personnes qui sont venues à la maison m’ont souvent blaguée avec ma pendule : « Dis donc tu ne serais pas maitresse ?! », « Ah oui quand même, tu n’aurais pas un peu abusé sur la pédagogie au niveau de la pendule… 😉 »
Blague à part, cette pendule a été très efficace pour que mes enfants aiment apprendre les nombres et l’heure… Alors, pourquoi ne pas essayer !
Prochainement, je vais aussi vous emmener dans mes toilettes pédagogiques… Une amie m’a dit après avoir accompagné sa fille « Sympa tes toilettes, j’ai fait tout le programme des 10 prochaines années de la préhistoire aux temps modernes avec Inès… J’ai cru que nous allions louper l’apéro, le barbecue et le dessert en passant la soirée aux WC 😉 »
Aujourd’hui, si vous avez apprécié trouver des idées pour apprendre à lire l’heure, vous pouvez parler de ce blog autour de vous… Vous êtes d’ailleurs de plus en plus nombreux à lire les articles, c’est ce qui m’a motivée à me mettre derrière mon ordinateur pour décortiquer, expliquer, photographier, filmer… ma pendule de maitresse. Je vais prendre un temps de vacances et vous retrouve le plus vite possible… Si vous souhaitez aller plus loin dans le repérage dans le temps, vous pouvez également lire » Un calendrier individuel en GS maternelle, se repérer dans la semaine » .
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Si vous souhaitez me faire un feed back sur cet article, vous pouvez écrire un commentaire juste en dessous… C’est un grand plaisir de vous lire !
Je vous dis alors à très bientôt !
Vous connaissez un enfant de 6 ans qui voudrait apprendre à écrire ?
Il sait écrire des lettres mais pas encore dans un cahier…
Je vous propose d’utiliser un cahier seyes 4 mm et des idées d’écriture pour qu’il apprenne vite et avec plaisir.
Apprendre à écrire dans un nouveau cahier de GRANDS permet
– de motiver l’enfant et lui donner envie d’apprendre à écrire
– d’apporter une difficulté supplémentaire : tracer la lettre dans plus de deux lignes
– et d’être en réussite car le cahier seyes 4 mm a des lignes très espacées. Ce cahier est adapté à ses capacités d’enfant de 6 ans
A ce stade, il se peut que certaines lettres ne soient pas tout à fait bien écrites, ce n’est pas grave. D’ailleurs, avec ce cahier, l’enfant pourra affiner son écriture et réussir les lettres difficiles pour lui jusqu’à présent.
Avant tout, ce n’est pas une méthode à suivre à la lettre 😉.
Ce sont les grandes lignes 😉.
Chacun peut ainsi tracer 😉 son chemin !
Pour ces raisons, observons l’enfant, proposons lui l’apprentissage dont il a besoin :
– Passons rapidement les étapes faciles pour l’enfant
– Allons à son rythme si cet apprentissage est compliqué pour lui
Alors, l’apprentissage sera personnalisé… Y compris dans une classe de 27 enfants.
Néanmoins, écrire une phrase en écriture cursive reste technique.
Je vous propose donc d’y aller étape par étape, une difficulté à la fois pour être en confiance.
Vous ne mettriez pas votre enfant débutant en ski dans un télésiège qui arriverait en haut de la piste rouge appelée Lucifer ?
C’est en fin de compte pareil pour apprendre à écrire. En bref, toujours faire étape par étape.
C’est pourquoi, avant de proposer ce cahier, il est très important d’apprendre à écrire chaque lettre.
Ainsi, chaque lettre est détaillée dans l’article L’écriture cursive : mode d’emploi
Je ne propose pas :
– ga ge gi go gu car le g est coquin et fait soit le son [j] soit le son [g] (ou alors je le dis si l’enfant connait déjà cette règle en lecture)
– ha he hi ho hu car le h est muet
– qa qe qi qo qu car en français le q est souvent suivi d’un u
– ya ye yi yo yu car le y est également coquin et fait plusieurs sons
– Bien sûr, apprendre à écrire (graphismes, lettres, mots, son prénom) !
– Reconnaître les lettres en cursive
– Associer des lettres à leur son (je ne les pas fait sur les vidéos mais au lieu de demander le nom de la lettre écrite par l’adulte, il est tout à fait possible de demander le son de la lettre écrite)
– Lire une syllabe, les jours de la semaine, des prénoms, des petits mots outils (un, une, de, du, le, la…)
– Démarrer avec 2/4 enfants par exemple
– Puis, demander à un autre enfant de venir lorsque vous sentez que vous pouvez en ajouter un ou qu’un enfant a terminé…
– La taille du groupe est donc très variable selon la difficulté, le niveau de réussite de l’enfant et l’énergie de l’enseignant ! Oui, l’enseignant a, somme toute, le droit d’être plus ou moins en forme selon les jours…
1. Autour d’une même grande table, un enseignant peut travailler avec un groupe d’enfants qui apprennent des étapes différentes. En effet, l’enseignant explique une ligne à un premier enfant, l’enfant fait. Puis, l’enseignant explique à un deuxième enfant, le deuxième enfant fait… Le deuxième peut faire une autre lettre tout à fait différente que le premier.
2. L’enseignant peut également préparer plusieurs graphismes/lettres/syllabes que l’enfant sait faire à la table de l’enseignant (sous l’œil de l’enseignant). Pendant ce temps, l’enseignant explique alors une étape nouvelle à un ou plusieurs enfants.
3. Quand proposer ce cahier ? En avril-mai-juin de GS
J’espère surtout vous avoir apporter des outils pour accompagner l’enfant étape par étape pour commencer à apprendre à écrire avec plaisir. Cet apprentissage continuera en CP et en CE1.
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Alors, avez-vous apprécié les vidéos ? Si oui, vous pouvez parler de ce blog autour de vous ou le dire en commentaires, juste en dessous… Je vous lirai avec plaisir !
Je vous dis alors à très bientôt !
Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous une étape clé pour apprendre à écrire l’écriture cursive. Avec les enfants, je parle de l’écriture en attaché car toutes les lettres sont attachées entre elles.
Tout d’abord, il est important de préciser que les lettres peuvent avoir différentes formes.
Par exemple, le r, le b ou le v avec la petite boucle ou non. Le i, le t ou le u où nous levons le crayon ou non…
Ce n’est pas le débat dans cet article.
Le plus important, à mon avis, est de se mettre d’accord au cours des années de GS, de CP et de CE1 pour mener cet apprentissage avec cohérence.
Ainsi, l’enfant a des consignes claires à appliquer au moment où il structure l’écriture.
Dans l’école où j’étais avant, je n’apprenais pas les boucles aux r, b, v, w et les enfants ont également appris à écrire.
Bref, le plus important est comment guider l’enfant pour qu’il réussisse à écrire chaque lettre.
– Imprimer les pages du cahier en paysage en mode recto/verso sur le bord court
Mon cahier d’écriture à imprimer
– L’adulte ralentit son geste de manière exagérée pour que l’enfant intègre le sens de la lettre.
– L’adulte apprend à montrer son geste en étant à la perpendiculaire de l’enfant. Ainsi, l’enfant apprend avec ses yeux.
– L’adulte met en mots chaque geste réalisé par lui-même puis chaque geste réalisé par l’enfant. Ainsi, l’enfant apprend avec ses oreilles.
– L’adulte dose la quantité de lettres demandées. Il maintient alors l’envie d’écrire de l’enfant.
– L’adulte propose des lettres que l’enfant est en capacité d’apprendre pour développer le plaisir d’apprendre de l’enfant. Etape par étape. C’est donc une alternance subtile entre signes graphiques, familles de lettres, lettres décrochées… L’adulte s’adapte à chaque enfant, il n’y a pas une seule progression, l’apprentissage est donc personnalisé.
– Poser ses pieds à plat sur le sol et tenir correctement son crayon pour écrire lisiblement et rapidement.
– Des ponts à l’endroit et les erreurs courantes de l’enfant (pour les lettres : n m)
– Des ponts à l’envers et les erreurs courantes de l’enfant (pour les lettres : u i t)
– Des boucles à l’endroit et les erreurs courantes de l’enfant (pour les lettres e l h k b)
– Des boucles à l’envers et les erreurs courantes de l’enfant (pour les lettres j g y z)
– Des signes graphiques pour que l’enfant s’entraine à écrire vite sans trop lever le crayon
– La famille des lettres avec des ponts : n m u i t
– La famille des lettres rondes : c a o d q
– La famille des lettres avec des boucles à l’endroit : e l h k b
– La famille des lettres avec des boucles à l’envers : j g y z + r
– La famille des lettres avec des vagues : v w + s x p f
– Le travail proposé dans cet article s’étale sur 2 à 3 mois en classe.
– Lorsque l’enfant freine dans cet apprentissage, il est tout de même souhaitable de proposer d’écrire 1 à 3 pages par semaine. Ainsi, il aura des bases solides pour le CP.
– Lorsque l’enfant a envie et si vous êtes en famille… Il est tout à fait possible d’enchainer rapidement tous les signes graphiques et toutes les lettres.
Voilà, nous avons tracé tous les signes essentiels à l’écriture cursive et écrit chaque lettre. C’est un apprentissage essentiel avant d’aller au CP. En effet, l’écriture cursive développe la motricité de la main et servira ensuite à mieux lire…
Ensuite, après un peu d’entrainement, l’enfant pourra passer à l’étape suivante dès l’âge de GS : écrire en « attaché » dans un cahier de grand, dans un cahier pour se préparer au CP… Le cahier seyes 4mm !
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Je vous dis alors à très bientôt !
Dans cet article, je partage avec vous les activités amusantes et indispensables pour écrire des syllabes.
Il ne s’agit pas d’écrire dans le sens : former des lettres avec un crayon. Il s’agit d’écrire dans le sens : trouver les lettres qui composent les syllabes.
Par exemple, pour écrire la syllabe RA, il s’agit d’entendre le son [r] qui s’écrit R et le son [a] qui s’écrit A. Et ainsi, de trouver que la syllabe prononcée [ra] s’écrit avec les lettres RA.
Lire et écrire des syllabes sont deux opérations mentales différentes.
Écrire des syllabes est en général un peu plus complexe que lire des syllabes.
A mon sens, écrire permet non seulement d’aborder les syllabes d’une autre manière mais surtout de renforcer la lecture. Écrire des syllabes permet donc de mieux lire. En bref, il est essentiel d’écrire les syllabes de manière ludique lorsqu’un enfant commence à apprendre à lire. Et ceci pour lui faciliter l’apprentissage de la lecture.
Comme écrire des syllabes est plus complexe que lire des syllabes, il est important de demander à l’enfant d’écrire uniquement des syllabes qu’il sait lire. Et ainsi, rester dans le plaisir d’apprendre.
C’est pourquoi, à l’étape à laquelle nous sommes, vous pouvez solliciter l’enfant pour des syllabes avec deux sons (un son consonne à son long r/l/s/z/m/n/f/v et un son voyelle).
Exemples :
Pour démarrer, j’aime utiliser les alphas magnétiques des éditions Récréalire. Les enfants les adorent et vont les chercher avec envie. Et si l’enfant a envie, l’activité démarre bien ! L’enfant va alors construire une nouvelle compétence plus facilement.
Seul, à deux ou en petits groupes, toutes les modalités de travail sont possibles… en fonction des besoins. Pour cela, il est souhaitable d’aménager l’espace de l’enfant pour accueillir toutes les modalités de travail. Pour aller plus loin et pour avoir des idées d’aménagement, vous pouvez lire l’article « L’espace-classe, comment l’organiser dans une classe de PS MS GS ? »
Quand vous achetez les petits alphas magnétiques, l’enfant aura à disposition plusieurs fois la même lettre. L’enfant pourra alors écrire plusieurs syllabes sans avoir à les défaire. Défaire chaque syllabe écrite parasite et déconcentre l’enfant. A éviter.
Astuce 1 :
Astuce 2 : Mimer l’étirement de la syllabe. Demander à l’enfant de dire la syllabe en la ralentissant et de faire le geste pour réussir même si vous n’êtes pas avec lui.
Astuce 3 : Il est courant que l’enfant n’entende qu’un des deux sons de la syllabe. Par exemple, il ne prend que l’alpha « a » lorsque vous demandez d’écrire « ra ». C’est normal, ce n’est pas un souci.
Souvent, l’enfant entend mieux le son voyelle (a/e/i/o/u). Ce n’est pas systématique, parfois il entend mieux le son consonne (r/l/s/z/m/n/f/v).
Dans ce cas, dites-lui qu’il a trouvé une des deux lettres demandées, répétez la syllabe au ralenti et demandez-lui de chercher la lettre qui manque. Souvent l’enfant écrit « ar » au lieu de « ra ». C’est aussi tout à fait courant, il n’y a pas de problème.
Vous pouvez alors répéter la syllabe en passant l’index sous les alphas dans le sens de la lecture, de gauche à droite. Demandez alors à l’enfant si les lettres sont dans le bon ordre. Il peut être judicieux de le faire aussi lorsqu’il réussit à écrire les lettres dans le bon ordre pour que l’enfant s’interroge. Vous observez alors si c’est acquis ou s’il est nécessaire de proposer de s’entrainer encore un peu.
Voici des exemples d’autres supports possibles pour écrire des syllabes sans les alphas. La liste n’est pas exhaustive.
Ce qu’il faut retenir, c’est que chacun peut utiliser le matériel qu’il a à disposition. Il n’est donc pas nécessaire d’acheter du nouveau matériel pour démarrer. Utilisez ce que vous avez sous la main.
D’autre part, il ne s’agit pas de proposer tous les supports. Ce serait même une erreur de vouloir tout faire. Observez ce que l’enfant préfère ou le matériel avec lequel vous êtes le plus à l’aise pour être efficace.
Une autre erreur serait de se mettre la pression en voulant photographier toutes les réussites sur tous les supports la première année. Je pioche dans mes photos de classe de plusieurs années pour illustrer. Je ne fais pas toutes ces activités avec tous les enfants chaque année. Une fois que la compétence est acquise, je passe à la suivante, la diversité des supports sert à s’adapter aux différents enfants.
Régulièrement un enfant vient vous montrer ses essais d’écriture de syllabes ou de mots réalisés en toute autonomie. Oui, l’enfant apprend aussi sans l’adulte… Seul ! C’est pourquoi, j’aime les activités en autonomie et offrir à l’enfant du temps pour qu’il ait la possibilité de faire seul. Ce n’est pas le sujet aujourd’hui mais c’est essentiel, très très important surtout pour les adultes qui ont un fort besoin de contrôle.
Vous pouvez photographier les essais d’écriture pour garder une trace et valoriser l’enfant. Faire une photographie est un geste très rapide.
Quand il travaille seul, les enfants prennent plaisir à écrire des syllabes et des mots de leur invention. Par exemple, vous pouvez lire « iroeluch » ou « htsn », après la syllabe « za », ce sont des syllabes inventées.
Les enfants viennent souvent avec leurs essais et me demandent de lire ce qu’ils ont écrit, lisez leurs mots et rigolez avec eux. Catherine Gueguen dans un livre intitulé « Une enfance heureuse » explique que « Les dernières découvertes scientifiques sur le développement et le fonctionnement du cerveau montrent qu’une relation empathique est décisive pour permettre au cerveau des enfants et des adolescents d’évoluer au mieux, en déployant pleinement ses capacités intellectuelles et affectives. ». A contrario, le stress freine et entrave le développement du cerveau. Alors apprenons en nous amusant ! C’est plus efficace…
Écrire des syllabes,dans le sens assembler des lettres, est une activité très importante et indispensable, à ne pas oublier pour démarrer la lecture avec envie et aisance.
Proposer d’écrire des syllabes avec les alphas est très ludique et les enfants apprennent vite et avec plaisir. Essayez, c’est adopter l’activité !
Pour aller plus loin lorsque l’enfant sait lire et surtout écrire des syllabes simples, vous pouvez lui proposer les mêmes activités avec des syllabes un tout petit peu plus complexes. La progression est subtile, il est important de ne pas sauter d’étapes. En revanche, il est possible de prendre le TGV et d’enchainer certaines étapes lorsque l’enfant réussit. En effet, certains enfants progressent vite et comprennent plusieurs étapes en quelques jours. Pas tous et ce n’est pas un problème. Certains enfants ont besoin de temps pour construire petit à petit et c’est humain.
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Si cet article vous a plu et que vous avez envie d’essayer, je vous invite à écrire un commentaire juste en dessous. Je le lirai avec un grand plaisir !
Apprendre à lire les syllabes est essentiel et fondamental pour démarrer la lecture.
Apprendre à lire est un processus qui prend du temps et qui nécessite de travailler en parallèle différentes compétences : comprendre, reconnaitre les lettres, écrire, manipuler les syllabes à l’oral ET maîtriser le code alphabétique (dont apprendre à lire les syllabes).
Dans cet article, nous aborderons uniquement « apprendre à lire les syllabes ».
Pour maîtriser le code alphabétique, j’ai identifié 16 étapes : lire des syllabes simples puis progressivement complexes, lire des mots puis des phrases… Chaque étape introduit une nouvelle difficulté de la lecture du français. Le plus important est d’aborder les difficultés les unes après les autres. C’est un des grands principes de la pédagogie Montessori où l’enfant est face à une seule difficulté à la fois pour mieux progresser.
Dans cet article, je partage avec vous les 2 premières étapes pour entrer dans le code alphabétique et bien démarrer en lecture :
Apprendre le son des lettres en s’amusant. (Brique 1) | Etape 1 |
Apprendre à lire les syllabes en chantant (Brique 2) | Etape 2 |
Apprendre à lire les syllabes en utilisant les « petits livres de syllabes » (Brique 3) |
Pour apprendre à lire le français, il est essentiel de comprendre le principe : la lettre m fait le son [m], la lettre a fait le son [a]. Ensuite, il est nécessaire de coller les deux sons pour lire la syllabe ma. Donc, dans un premier temps, apprenons aux enfants le son de la majorité des lettres. Mais pourquoi que la majorité ?
Pour bien comprendre le son que fait chaque lettre, faisons un petit retour en arrière sur ce que nous avons appris lorsque nous étions enfant. Mais que nous avons oublié.
Toutes les lettres et leur son associé ne présentent pas toutes la même difficulté.
Il est préférable de commencer avec les voyelles et les consonnes à son long. Ce sont les lettres les plus faciles à entendre et à reproduire. Mais, certains enfants mémorisent mieux les consonnes à son court. Donc, restons attentif, observons l’enfant, les sons qu’il réussit et les sons qu’il a besoin d’apprendre.
Au fil du temps, j’ai sélectionné les outils les plus ludiques pour les enfants de 3 à 7 ans. L’outil le plus efficace que je connaisse, pour apprendre les sons des lettres sont les figurines des alphas des éditions Récréalire. Vous les trouvez facilement pour moins de 30€.
Les alphas sont des lettres en écriture scripte en forme de personnages très amusants et très attachants. Les enfants les adorent et les mémorisent très vite. En bref, c’est un support très adapté pour des enfants de 3 à 7 ans.
Nous pouvons proposer ces deux activités à partir de 3 ans si l’enfant s’y intéresse. Ces activités fonctionnent également très bien à 4, 5 et 6 ans et sont très importantes pour la suite de l’apprentissage de la lecture.
N’hésitons pas à passer du temps sur ces activités. Apprendre les sons des lettres est important pour apprendre à lire les syllabes. Ne négligeons pas cette phase. Alors laissons le temps aux enfants de mémoriser la majorité des sons avant de passer aux « petits livres de syllabes ».
Le plaisir d’apprendre aide l’apprentissage. Alors, amusons-nous avec les sons des alphas aussi longtemps que l’enfant voudra.
Pour aller plus loin…
Et si vous souhaitez aller plus loin dans l’apprentissage du son des lettres, vous pouvez jouer avec les sons de la langue. Par exemple, chercher des mots qui font tel son. « J’entends le son [s] dans serpent, Sami, samedi, saucisson… » Vous pouvez être créatif et jouer avec les sons.
Avant de passer à la deuxième brique, notons que nous construisons la brique 1 et 2 en même temps. Alternons les deux pour progresser. Amusons-nous à apprendre les sons des lettres ET chantons pour apprendre à lire les syllabes.
Une ancienne maman d’élève, professeur de musique, a créé une chanson. C’est une vraie pépite ! Je remercie chaleureusement Maya Sureau pour cette création qui a déjà aidé beaucoup d’enfants à démarrer l’apprentissage de la lecture.
Les enfants chantent avec beaucoup de plaisir, c’est facile pour eux, ils savent chanter. Même avec des défauts de prononciation ou moins de vocabulaire, ils savent chanter.
Donc, une chanson est un pont idéal vers de nouvelles acquisitions -l’écrit des syllabes- en s’appuyant sur ce que les enfants savent déjà faire : parler et chanter. En bref, les enfants chantent des syllabes et s’imprègnent, naturellement, de leur forme écrite que je leur montre en même temps que les paroles de la chanson.
A cette phase, nous offrons les syllabes chantées pour les oreilles des enfants avec les syllabes écrites pour les yeux des enfants. Nous n’avons pas d’attentes de lecture. En fin de compte, nous immergeons les enfants dans le monde des syllabes – orales et écrites – en chantant.
La chanson reprend quatre fois chaque syllabe pour favoriser la mémorisation pour chaque enfant. La répétition est nécessaire pour apprendre à lire les syllabes. Combien de fois sommes-nous tombés avant de marcher ? Avons-nous appris à faire du vélo dès le premier coup de pédale ? En chantant quatre fois les mêmes syllabes, nous aidons ainsi les enfants à les mémoriser.
L’adulte chante puis les enfants répètent au fur et à mesure qu’ils s’imprègnent de la chanson.
Cliquez sur la vidéo : la chanson pour apprendre à lire les syllabes.
– Astuce 1 :
Pour imprégner les enfants des formes écrites des lettres, nous pouvons prendre les alphas, les lettres en majuscules, les lettres en script ou les lettres en cursive. Commençons d’abord par les alphas pour amorcer de manière ludique. Ensuite, continuons tranquillement avec les lettres en script, c’est plus abstrait. En réalité, nous avançons progressivement en ajoutant des difficultés petit à petit.
– Astuce 2 :
Pour que les enfants soient motivés, surprenons-les en proposant de varier la voix et les chansons.
Par exemple, nous pouvons chanter la même chanson avec une grosse voix grave de papa, une voix aigüe, avec une voix de sorcière, en pinçant le nez, une voix chuchotée. En chantant rapidement, au contraire très lentement ou crescendo…
Autre exemple, prenons une chanson du répertoire connu des enfants et remplaçons un mot par une syllabe. N’oublions pas de montrer les lettres pour que les enfants s’imprègnent de leur forme écrite pendant la chanson.
Jamais on a vu, jamais on ne verra,
la famille TORTUE courir après les rats,
le papa TORTUE et la maman TORTUE et
les enfants TORTUE iront toujours au pas.
Jamais on a vu, jamais on ne verra,
la famille MOMO courir après les rats,
le papa MOMO et la maman MOMO et
les enfants MOMO iront toujours au pas.
Ainsi, nous maintenons l’enthousiasme de chanter. Le chant se passera donc dans le plaisir. L’apprentissage se fera d’autant plus rapidement. Les enfants s’amusent très volontiers avec les syllabes, ce sont des moments agréables qui se déroulent dans les rires.
Rappelons que le brique 1 et 2 se construisent en même temps.
Maintenant, nous sommes prêts à apprendre à lire les syllabes !
Mais tout en respectant les besoins des jeunes enfants !
C’est très important d’apprendre à lire les syllabes de manière ludique.
Quand les enfants ont suffisamment joué avec les alphas et suffisamment chanté les syllabes, ils peuvent passer aux « petits livres de syllabes ». J’ai conçu des « petits livres de syllabes » que les enfants adorent.
Et ces livres, ils les demandent et redemandent ! Si vous le souhaitez, regarder la vidéo 1 où les parents témoignent de l’intérêt de leur enfant pour la lecture.
« Maicresse, je veux lire un petit livre avec toi. »
« Je veux emmener un petit livre à la maison. »
« J’ai ramené deux petits livres, je peux en prendre d’autres ? »
« Je veux celui-là ! »
« Encore 1 autre, encore 2 autres, encore 10 autres ! dit L. en montrant ses doigts »
Je me suis demandée pourquoi les enfants me les demandent tout le temps ?
J’ai trouvé 4 réponses :
Les enfants aiment manipuler. Donc prendre un des livres et tourner les pages leur plait beaucoup. C’est adapté à leurs besoins de toucher, essayer, utiliser, imiter…
OUI, les enfants sont très fiers de réussir à lire des syllabes simples, l’enseignant aussi et les parents sont aux anges ! Tous gagnants ! Vous trouverez plus de détails sur ce concept en lisant « Ma réussite : UNE classe, UN résultat : TOUS gagnant ! ».
Je pense que les enfants peuvent emmener à la maison les « petits livres de syllabes » uniquement lorsqu’ils réussissent bien à les lire. Il est nécessaire de savoir dire non aux enfants, leur dire qu’ils vont bientôt pouvoir les emmener s’ils sont impatients.
Pourquoi ? A mon avis, cet apprentissage se fait à l’école. Donner le livre avant que l’enfant ne sache vraiment lire, délègue l’apprentissage aux parents. Ce n’est pas le rôle des parents, c’est notre mission.
Ces « petits livres de syllabes » vous intéressent ? Vous sentez qu’ils seront utiles pour vos enfants ? En voici 4 à votre disposition directement dans votre messagerie.
Apprendre à lire est un processus qui prend du temps et nécessite de travailler différentes compétences en parallèle.
Ici, j’ai proposé les trois premières briques pour que vos enfants apprennent à lire les syllabes simples avec curiosité et envie. Les bases solides seront alors posées pour poursuivre les étapes suivantes.
Si vous souhaitez avoir accès à des ressources supplémentaires, vous avez également l’Espace Membres.
Si les « petits livres de syllabes » ont fonctionné avec les enfants autour de vous, je vous invite à écrire un commentaire juste en dessous. Je lirai leurs grandes réussites d’apprentis lecteurs avec beaucoup de plaisir !