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Apprendre à lire les syllabes, les premières briques pour apprendre à lire

Apprendre à lire les syllabes est essentiel et fondamental pour démarrer la lecture.

Apprendre à lire est un processus qui prend du temps et qui nécessite de travailler en parallèle différentes compétences : comprendre, reconnaitre les lettres, écrire, manipuler les syllabes à l’oral ET maîtriser le code alphabétique (dont apprendre à lire les syllabes).
Dans cet article, nous aborderons uniquement « apprendre à lire les syllabes ».

 Pour maîtriser le code alphabétique, j’ai identifié 16 étapes : lire des syllabes simples puis progressivement complexes, lire des mots puis des phrases… Chaque étape introduit une nouvelle difficulté de la lecture du français. Le plus important est d’aborder les difficultés les unes après les autres. C’est un des grands principes de la pédagogie Montessori où l’enfant est face à une seule difficulté à la fois pour mieux progresser.

Dans cet article, je partage avec vous les 2 premières étapes pour entrer dans le code alphabétique et bien démarrer en lecture :

Apprendre le son des lettres en s’amusant. (Brique 1)	Etape 1
Apprendre à lire les syllabes en chantant (Brique 2)	Etape 2
Apprendre à lire les syllabes en utilisant les « petits livres de syllabes » (Brique 3)

 

1. La première brique : Apprendre le son des lettres en s’amusant

Pour apprendre à lire le français, il est essentiel de comprendre le principe : la lettre m fait le son [m], la lettre a fait le son [a]. Ensuite, il est nécessaire de coller les deux sons pour lire la syllabe ma. Donc, dans un premier temps, apprenons aux enfants le son de la majorité des lettres. Mais pourquoi que la majorité ?

Les lettres ne présentent pas la même difficulté

Pour bien comprendre le son que fait chaque lettre, faisons un petit retour en arrière sur ce que nous avons appris lorsque nous étions enfant. Mais que nous avons oublié.

Toutes les lettres et leur son associé ne présentent pas toutes la même difficulté.

• Certaines lettres font le même son que le nom de la lettre. C’est le cas de la majorité des voyelles A E I O U.
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• D’autres lettres font un son long plus facile à reproduire : M L N R F V Z S J
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• Une lettre est muette, le H.
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• Certaines lettres font un son court un peu plus difficile à entendre et à reproduire : B D K T P Q.
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• Enfin, les autres lettres font plusieurs sons. Nous nous en occuperons plus tard. Ce sont les lettres : C G W X.
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Mais, par quelle lettre commencer ?

Il est préférable de commencer avec les voyelles et les consonnes à son long. Ce sont les lettres les plus faciles à entendre et à reproduire. Mais, certains enfants mémorisent mieux les consonnes à son court. Donc, restons attentif, observons l’enfant, les sons qu’il réussit et les sons qu’il a besoin d’apprendre.

Les alphas, un outil irrésistible pour apprendre les sons des lettres

Au fil du temps, j’ai sélectionné les outils les plus ludiques pour les enfants de 3 à 7 ans. L’outil le plus efficace que je connaisse, pour apprendre les sons des lettres sont les figurines des alphas des éditions Récréalire. Vous les trouvez facilement pour moins de 30€.

Les alphas sont des lettres en écriture scripte en forme de personnages très amusants et très attachants. Les enfants les adorent et les mémorisent très vite. En bref, c’est un support très adapté pour des enfants de 3 à 7 ans.

Mon mode d’emploi

1. Pour rendre les alphas encore plus irrésistibles… Démarrons par le petit film du même éditeur en le visionnant plusieurs fois et régulièrement.
2. A la fin du film, proposons DEUX activités aux enfants. Selon mon expérience, DEUX activités sont essentielles pour mémoriser le son de la majorité des lettres.
   2a. Dans un premier temps, nous montrons un alpha et nous disons le son de l’alpha. Nous piochons un autre alpha, nous disons le son…
   2b. Dans un second temps, nous montrons l’alpha et les enfants cherchent et disent le son de l’alpha.

Nous pouvons proposer ces deux activités à partir de 3 ans si l’enfant s’y intéresse. Ces activités fonctionnent également très bien à 4, 5 et 6 ans et sont très importantes pour la suite de l’apprentissage de la lecture.

N’hésitons pas à passer du temps sur ces activités. Apprendre les sons des lettres est important pour apprendre à lire les syllabes. Ne négligeons pas cette phase. Alors laissons le temps aux enfants de mémoriser la majorité des sons avant de passer aux « petits livres de syllabes ».

Le plaisir d’apprendre aide l’apprentissage. Alors, amusons-nous avec les sons des alphas aussi longtemps que l’enfant voudra.

Pour aller plus loin…
Et si vous souhaitez aller plus loin dans l’apprentissage du son des lettres, vous pouvez jouer avec les sons de la langue. Par exemple, chercher des mots qui font tel son. « J’entends le son [s] dans serpent, Sami, samedi, saucisson… » Vous pouvez être créatif et jouer avec les sons.

2. La deuxième brique : Apprendre à lire les syllabes en chantant

 Avant de passer à la deuxième brique, notons que nous construisons la brique 1 et 2 en même temps. Alternons les deux pour progresser. Amusons-nous à apprendre les sons des lettres ET chantons pour apprendre à lire les syllabes.

Une ancienne maman d’élève, professeur de musique, a créé une chanson. C’est une vraie pépite ! Je remercie chaleureusement Maya Sureau pour cette création qui a déjà aidé beaucoup d’enfants à démarrer l’apprentissage de la lecture.

Pourquoi une chanson ?

Les enfants chantent avec beaucoup de plaisir, c’est facile pour eux, ils savent chanter. Même avec des défauts de prononciation ou moins de vocabulaire, ils savent chanter.

Donc, une chanson est un pont idéal vers de nouvelles acquisitions -l’écrit des syllabes- en s’appuyant sur ce que les enfants savent déjà faire : parler et chanter. En bref, les enfants chantent des syllabes et s’imprègnent, naturellement, de leur forme écrite que je leur montre en même temps que les paroles de la chanson.

Une chanson cadeau

A cette phase, nous offrons les syllabes chantées pour les oreilles des enfants avec les syllabes écrites pour les yeux des enfants. Nous n’avons pas d’attentes de lecture. En fin de compte, nous immergeons les enfants dans le monde des syllabes – orales et écrites – en chantant.

Les syllabes sont répétées

La chanson reprend quatre fois chaque syllabe pour favoriser la mémorisation pour chaque enfant. La répétition est nécessaire pour apprendre à lire les syllabes. Combien de fois sommes-nous tombés avant de marcher ? Avons-nous appris à faire du vélo dès le premier coup de pédale ? En chantant quatre fois les mêmes syllabes, nous aidons ainsi les enfants à les mémoriser.

Mode d’emploi :

L’adulte chante puis les enfants répètent au fur et à mesure qu’ils s’imprègnent de la chanson.

Cliquez sur la vidéo : la chanson pour apprendre à lire les syllabes.

 

– Astuce 1 :
Pour imprégner les enfants des formes écrites des lettres, nous pouvons prendre les alphas, les lettres en majuscules, les lettres en script ou les lettres en cursive. Commençons d’abord par les alphas pour amorcer de manière ludique. Ensuite, continuons tranquillement avec les lettres en script, c’est plus abstrait. En réalité, nous avançons progressivement en ajoutant des difficultés petit à petit.

– Astuce 2 :
Pour que les enfants soient motivés, surprenons-les en proposant de varier la voix et les chansons.

Par exemple, nous pouvons chanter la même chanson avec une grosse voix grave de papa, une voix aigüe, avec une voix de sorcière, en pinçant le nez, une voix chuchotée. En chantant rapidement, au contraire très lentement ou crescendo…

Autre exemple, prenons une chanson du répertoire connu des enfants et remplaçons un mot par une syllabe. N’oublions pas de montrer les lettres pour que les enfants s’imprègnent de leur forme écrite pendant la chanson.

Ainsi, nous maintenons l’enthousiasme de chanter. Le chant se passera donc dans le plaisir. L’apprentissage se fera d’autant plus rapidement. Les enfants s’amusent très volontiers avec les syllabes, ce sont des moments agréables qui se déroulent dans les rires.

Rappelons que le brique 1 et 2 se construisent en même temps.

3. La troisième brique : Apprendre à lire les syllabes en utilisant les « petits livres de syllabes »

Maintenant, nous sommes prêts à apprendre à lire les syllabes !
Mais tout en respectant les besoins des jeunes enfants !
C’est très important d’apprendre à lire les syllabes de manière ludique.

Des « petits livres de syllabes » qui plaisent aux enfants !

« Maicresse, je veux lire un petit livre avec toi. »
« Je veux emmener un petit livre à la maison. »
« J’ai ramené deux petits livres, je peux en prendre d’autres ? »
« Je veux celui-là ! »
« Encore 1 autre, encore 2 autres, encore 10 autres ! dit L. en montrant ses doigts »

Pourquoi les livres de syllabes plaisent autant ?

Je me suis demandée pourquoi les enfants me les demandent tout le temps ?
J’ai trouvé 4 réponses :

 

OUI, les enfants sont très fiers de réussir à lire des syllabes simples, l’enseignant aussi et les parents sont aux anges ! Tous gagnants ! Vous trouverez plus de détails sur ce concept en lisant « Ma réussite : UNE classe, UN résultat : TOUS gagnant ! ».

 

Ces « petits livres de syllabes » vous intéressent ? Vous sentez qu’ils seront utiles pour vos enfants ? En voici 4 à votre disposition directement dans votre messagerie.

4. Conclusion

Apprendre à lire est un processus qui prend du temps et nécessite de travailler différentes compétences en parallèle.

Ici, j’ai proposé les trois premières briques pour que vos enfants apprennent à lire les syllabes simples avec curiosité et envie. Les bases solides seront alors posées pour poursuivre les étapes suivantes.

Si vous souhaitez avoir accès à des ressources supplémentaires, vous avez également l’Espace Membres.

Si les « petits livres de syllabes » ont fonctionné avec les enfants autour de vous, je vous invite à écrire un commentaire juste en dessous. Je lirai leurs grandes réussites d’apprentis lecteurs avec beaucoup de plaisir !

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L’espace classe, comment l’organiser dans une classe PS MS GS ?

Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous mon organisation de l’espace classe où évoluent des petits, des moyens et des grands de 3 à 6 ans. Les enfants y restent trois ans de la petite section jusqu’à la grande section de maternelle.

Certaines collègues sont déjà venues sur le temps de classe ou sur leur temps personnel. Vous êtes nombreuses à être intéressées et c’est très sympa d’échanger directement dans l’espace classe.
Mais, nous avons toutes besoin de temps pour nous et pour nos proches. Alors, grâce à ce blog, chacune peut choisir le meilleur moment pour elle pour visiter.
Donc, lorsque vous le souhaitez, vous démarrez la vidéo pour arriver directement dans ma classe. C’est magique et très pratique ! Vous pouvez même faire la visite en pyjama dans votre canapé, c’est plus agréable et plus confortable !

Dans cette vidéo, vous pourrez voir les différents espaces, l’ameublement, l’organisation des activités, les affichages et combien de temps, cette réorganisation m’a pris.
Donc, du concret pour organiser l’espace classe en maternelle.
Ainsi, j’espère vous pourrez vous dire que ça existe et que c’est possible. Que vous pourrez également lever certains freins si vous désirez changer vos pratiques pour que beaucoup d’enfants soient curieux d’apprendre à l’école.

Commençons par les différents espaces de la classe.

1. Quels sont les différents univers dans l’espace classe PS MS GS ?

Le hall

Ici, nous sommes dans le hall où les enfants arrivent avec leur famille ou les personnes de la garderie. C’est classique, c’est un lieu d’accueil et de transmission. Les enfants déposent leurs affaires : sac, manteau, drap, doudou, cahier de liaison…Bravo, les mamans-couturières, quel talent ! Les parents transmettent les informations pour la cantine et la garderie grâce à des tableaux affichés sur la porte.

La nouveauté de la rentrée, c’est la présence d’un parcours numéroté. Ce parcours guide les parents et les enfants à chaque étape. Il les accompagne et facilite la mémorisation de tous les gestes à faire chaque matin. Il développe leur autonomie à l’école.

Le hall a également une autre fonction. C’est un agrandissement, une extension de l’espace classe où deux enfants peuvent jouer dans un autre espace. La porte reste ouverte pour assurer la sécurité. Les enfants peuvent y aller en toute autonomie lorsqu’il y a une ou deux places. Par exemple, je mets un jeu géant en bois, des voitures ou des marionnettes. Ces jeux sont présents uniquement dans le hall – pas dans la classe – pour que les enfants aient envie d’y jouer. Ainsi, ils utilisent cet espace, ce qui diminue le bruit dans la classe.

La classe : les différents espaces pour les enfants

Derrière cette porte, c’est la classe.

La classe est composée de différents espaces structurés par domaines d’apprentissages.
Un espace pour apprendre à parler/lire/écrire avec la bibliothèque ici. Des étagères pour le petit matériel. Un espace pour apprendre à compter. Un endroit pour se regrouper avec un lecteur CD, un écran et les affichages pour les rituels. Cet endroit sert aussi à construire. Un plan vertical pour être créatif avec la peinture ou différentes techniques plastiques. Un espace pour explorer, faire des puzzles, apprendre les mesures et grandeurs.

Les enfants choisissent une activité et s’installent où ils le souhaitent dans la classe. Ils peuvent prendre un jeu de numération et aller s’installer à une table à côté des jeux d’écriture.

La classe : les espaces pour les adultes

Il y a aussi un espace pour les affaires des adultes, le stockage et les jeux servant uniquement en présence d’un adulte. La classe ne faisant que 56m2, il m’a semblé judicieux de ne mettre ni de bureau pour les adultes ni de bancs pour le regroupement des enfants.

La cour

Lorsqu’il fait doux et qu’il n’y a pas besoin de blouson, j’ouvre cette double porte pendant le temps de classe. Quatre enfants peuvent jouer dans cet espace, devant les fenêtres de la classe et jusqu’aux buissons. Un marquage au sol à la craie délimite la zone autorisée.

Comme pour le hall, c’est un agrandissement de l’espace classe qui permet de diminuer le bruit dans celle-ci.
Il y a donc moins d’enfants dans un même endroit et par conséquence moins de conflits à gérer.
Cet espace permet en plus de faire de nouvelles expériences quand je mets à disposition des enfants le bac à eau par exemple. Avec des cerceaux, des échasses ou des objets à lacer, les enfants développent leurs compétences motrices. Avec des craies de couleur, ils produisent de grands dessins, écrivent sur un autre support et réinvestissent les graphismes appris en classe…

J’aime beaucoup utiliser cet endroit en septembre/octobre et à partir d’avril/mai. Le climat de classe est plus calme et favorise les apprentissages.

2. Comment sont organisées les activités dans l’espace classe PS MS GS

Regardons ensemble l’espace numération pour vous donner un exemple. Dans chaque domaine, ce sera le même fonctionnement.
Parmi les activités, il en existe deux sortes : des activités de manipulation c’est-à-dire des jeux et des activités écrites c’est-à-dire des fiches.

Les activités de manipulation : les jeux

Les activités favorisent la manipulation. Elles sont ludiques et parfois sensorielles.
Celles de l’étagère du haut permettent de compter jusqu’à 3. Celles de l’étagère du milieu et du bas permettent de compter jusqu’à 5/6. De ce côté, vous avez les jeux pour compter jusqu’à 10, 100 et plus. Dans ces mêmes étagères, les activités permettent de travailler la résolution de problèmes ou le complément à 10.

Les enfants prennent ces activités d’eux-mêmes ou à la demande de l’adulte.

Le travail écrit : les fiches

Il y a aussi des classeurs avec des fiches tout aussi ludiques. Elles amènent l’enfant progressivement vers l’abstraction et également vers l’écrit. Le début des fiches est toujours présenté de la même façon pour écrire le prénom et la date en toute autonomie. Elles sont progressives de la PS à la GS.
Il y a le classeur vert pour les PS, le bleu pour les MS et le rouge pour les GS.
Dans chaque classeur, les fiches permettent un travail différencié pour s’adapter au rythme de chaque enfant.

Par exemple, j’ai repéré un enfant de MS qui sait déjà construire une collection d’une douzaine d’objets. Il a fait la fiche 1. Au recto, il n’a pas progressé en numération. Néanmoins, il a appris à se repérer sur la fiche, à découper/coller et à se familiariser avec les colonnes. Le verso est vierge, je lui ai demandé de construire des collections de gommettes adapté à son niveau.
Un autre exemple avec la fiche 2. Je donne la fiche quand l’enfant est prêt. L’enfant de gauche l’a fait en décembre et l’enfant de droite l’a fait en juin.
Un dernier exemple avec la fiche 3 où je peux écrire le nombre de gommettes demandé et choisir un nombre adapté au niveau de l’enfant.

La majorité du temps, les enfants font les fiches quand je leur demande. Certains enfants les refont seuls quand ils en ont envie.

3. Quel est l’ameublement dans l’espace classe PS MS GS ?

Les tables

Concernant le mobilier, les enfants peuvent s’installer sur trois style de tables. Des tables individuelles, des tables en petits groupes de 2/3 ou bien sur des tables de 6/7 enfants. Ils peuvent aussi travailler au sol sur des tapis déjà installés.

Ainsi, le travail individuel, en petits groupes ou en regroupement sont possibles sans bouger les meubles.

Les étagères

Les étagères séparent les différents espaces. Elles sont toutes à la hauteur des enfants. Les enfants ont donc accès librement à presque tout ce qui est à leur hauteur excepté les espaces pour les adultes.

Le mobilier présent dans l’école

Pour les meubles, il me semble important d’aménager l’espace classe avec le mobilier présent dans l’école. OUI, il est possible de transformer votre classe sans avoir à renouveler tout le mobilier. En effet, c’est tout à fait réalisable de démarrer une autre pratique de classe, une autre pédagogie sans vous ruiner et avec votre budget de fonctionnement mairie. C’est une fausse excuse de ne pas se lancer avant d’avoir tout le mobilier du catalogue.
Par exemple, Tic et Tac, les agents techniques de la mairie, ont modifié ces trois étagères. Avant, elles arrivaient à cette hauteur. Maintenant, elles sont à hauteur d’enfants. Tic et Tac ont également rajouté un fond pour structurer les espaces, gagner un mur pour afficher ou mettre un jeu.
Ici, cette étagère m’a coûté quelques euros chez Emmaüs. Je l’ai coupé en deux pour rester à hauteur d’enfants.

D’autre part, au début l’espace classe n’était pas tout à fait organisée comme maintenant.
Par exemple, j’ai ajouté ces trois tables ici et changé la table de quatre places pour une six places.
Donc, le plus important c’est d’oser se lancer même si ce n’est pas parfait dès le départ. L’aménagement de la classe est un moment important de la transformation de vos pratiques.
Néanmoins, ce n’est qu’une étape dans le processus de changement de ses pratiques de classe.

4. D’où viennent les jeux dans l’espace classe PS MS GS ?

Quels jeux ?

C’est le même principe pour les jeux que pour les meubles. Une pincée de récupération, une pincée de fabrication et une pincée d’achats et le tour est joué.

Par exemple, ces cubes viennent d’un jeu de construction existant. J’ai ensuite modifié son utilisation pour que l’enfant puisse compter en autonomie.
Ici, j’ai découpé des sapins dans de la feutrine achetée avec la coopérative. Ensuite, Nathalie a ajouté sa touche créative pour les décorer et les rendre attractifs.
Là, j’ai imprimé, plastifié et découpé 65 chatons. Le coût est faible.
Ici, ce sont des jeux achetés avec le budget mairie. Vous les trouverez facilement dans les catalogues classiques.
Ici, ce sont des jeux de la pédagogie Montessori. Je les ai achetés sur le site montessoria.fr pour mes enfants, sur mon budget personnel. Maintenant, ils sont dans l’espace classe car mes enfants ont grandi.
Le dernier jeu Montessori vient du site montessori-store.fr. L’espace numération s’enrichit au fur et à mesure.

En résumé, mon fonctionnement est basé sur ce mélange de jeux existants, transformés, fabriqués et achetés.

Combien de jeux ?

Au début, les enfants pouvaient choisir parmi 150 jeux. Maintenant, il existe 210 jeux dans la classe. Sachant que je compte 1 par type de jeux. 1 correspond à tous les puzzles mais il y en a une trentaine. 1 pour tous les livres mais il y en a une centaine. Pour un jeu de construction, il y a de nombreuses cartes modèles et plusieurs enfants jouent en même temps…

Donc il y a suffisamment de choix pour que les enfants soient acteur de leurs apprentissages. Ainsi, ils choisissent une activité et apprennent quelque chose qui leur plait. Et la magie, c’est qu’ils apprennent vite et en s’amusant. Naturellement. Spontanément.

5. Est-ce que l’espace classe évolue dans l’année ?

Le mobilier

Alors, les tables, les étagères et les chaises restent en place la majorité du temps. Sauf, de temps en temps quand les parents viennent jouer aux jeux de coopération.

Ponctuellement, j’assemble juste un ilot de quatre tables pour installer un groupe d’enfants autour d’un jeu de coopération. Et pour les expériences collectives, je fais un coin regroupement avec les quatre bancs pour que chaque enfant soit bien installé et leurs yeux soient à la bonne hauteur. Vous trouverez de nombreuses expériences illustrées dans l’article intitulé « La coéducation avec les parents, qu’est-ce que c’est ? Un exemple qui fonctionne ».

Mais en règle général, je trouve que bouger les meubles gaspille énormément de temps. En réfléchissant l’espace classe en amont, il est possible d’avoir des espaces individuels, pour des petits groupes ou pour le grand groupe déjà installés.

D’ailleurs, la gestion des vélos, des trottinettes, des jeux géants en bois et de tous les parcours de sport me suffisent. Ne nous compliquons pas trop le quotidien avec des déménagements !

Les jeux

Avant tout, pour garder un large choix dans une classe PS MS GS, les jeux restent toute l’année et ne sont pas changés à chaque période.

Néanmoins, la nouveauté stimule les enfants.
Par exemple, il suffit de changer les cartes-modèles pour les jeux de construction et de pavage. De prendre d’autres livres et d’autres puzzles dans les autres classes. Pour les perles Hama, vous pouvez changer les supports tout au long de l’année. Le coin exploration évolue en fonction de ce que les familles apportent et des sorties. Et pour le coin-peinture, vous pouvez varier la taille de la feuille et les outils…

D’autre part, au début du mois de septembre, certains jeux sont mis en hauteur et sont inaccessibles par les enfants. Ainsi, les nouveaux élèves de la classe apprennent petit à petit à utiliser les jeux de la classe. Je les remets dans l’espace classe au fur et à mesure entre septembre et novembre.
Par exemple, j’enlève les jeux avec les petits morceaux et j’observe les enfants qui mettent à la bouche. Je mets les puzzles avec 30 à 48 pièces vers le mois d’octobre.

Enfin, à partir de mars/avril, les GS ont accès à des jeux plus difficiles. Par exemple, certains GS ont accès au matériel mathématique Montessori de mes enfants. Ils manipulent et visualisent une centaine, un millier…

6. Comment est organisé l’affichage dans l’espace classe PS MS GS ?

L’affichage « haut »

Pour l’affichage, quelques productions plastiques sont affichées sur les murs. Ce qui peut donner une impression de murs vides et synonyme de peu de travail pour les adultes qui entrent.
C’est un choix de ne pas trop charger l’espace classe depuis le début.

D’ailleurs, Céline Alvarez précise que « la sobriété de la décoration favorise le développement de l’attention et les apprentissages ». Elle étaye cela avec une étude récente de l’Université de Carnegie-Mellon de Pittsburgh. L’étude confirme que « les salles de classe trop décorées seraient source de distraction. A l’inverse, avec peu de décorations aux murs de la classe, les enfants seraient moins distraits, passeraient plus de temps sur leurs activités, et apprendraient davantage. »
Donc, c’est mon choix de ne pas surcharger d’affichages.

L’affichage « à hauteur d’enfants »

Néanmoins, à hauteur d’enfants l’espace classe est aménagé avec des activités pour apprendre. Il y a aussi des photos pour développer la mémoire des enfants avec les moments vécus en classe.
Donc, l’impression de vide est plutôt culturelle, par comparaison aux autres classes.
Mais si l’adulte se met à la hauteur d’enfant, l’espace est très complet, riche et source d’apprentissage. Pas vide.

7. Mais combien de temps faut-il pour réorganiser sa classe ainsi ?

La préparation en amont

C’est vrai que ça m’a pris du temps de réorganiser l’espace classe.
Je l’ai réaménagé au cours d’un été. En venant à l’école quelques jours par semaine pendant un mois, une douzaine de jours en tout.

Une chose est sûre, je ne le regrette pas et ne ferait pas marche arrière sur ma pratique de classe. Le plus important c’est que vous n’avez à le faire qu’une seule fois et après c’est fini. Ensuite, quand vous avez le temps et le budget, vous enrichissez au fur et à mesure.

La préparation hebdomadaire

D’autre part, chaque semaine la préparation d’une classe PS MS GS ne prend pas plus de temps que la préparation d’une classe « classique ».

Voilà, nous avons terminé d’explorer ma classe. Vous voyez, ça existe, c’est possible ! Réussissez-vous maintenant à imaginer concrètement l’espace classe pour des PS, des MS et des GS ? Pouvez-vous vous projeter dans ce genre de pédagogie ?
Avez-vous des espaces qui fonctionnent bien ? Partagez-les en commentaires, je les lirai avec plaisir !

Si vous souhaitez avoir accès à des ressources supplémentaires, vous avez également l’Espace Membres.

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La coéducation avec les parents, qu’est-ce que c’est ? Un exemple qui fonctionne !

La coéducation avec les parents à l’école, c’est possible !

Dans cet article, vous trouverez un exemple de coéducation avec les parents, facile et efficace. Si vous le souhaitez, inscrivez cette action dans votre projet d’école avec l’objectif de renforcer la relation de confiance avec les parents.

1. Mais d’ailleurs qu’est-ce que la coéducation avec les parents? Que veut-dire coéducation ?

Est-ce qu’un enfant apprend uniquement à l’école ?
Est-ce qu’un enfant apprend uniquement avec la maîtresse ?

Non, bien sûr ! Nous partageons le même avis : l’enfant apprend avec les adultes de l’équipe pédagogique à l’école et également avec ses parents à la maison. Et aussi avec ses grands-parents en vacances, avec les éducateurs au centre de loisirs, avec son professeur à son cours de danse…

Donc, plus généralement l’enfant apprend avec toute personne qui l’entoure dans sa vie. Chacune de ces personnes participent à son éducation. C’est ça la coéducation ! L’enfant construit ses connaissances et son savoir-être grâce à chacun ! Parents, éducateurs et enseignants… Nous nous complétons, alors travaillons ensemble…

Entre parenthèse, l’enfant apprend aussi seul et avec d’autres enfants… Pas seulement avec des adultes. Ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui mais gardons-le en tête.

En tant qu’enseignant, les parents sont nos principaux partenaires. Dans ces conditions, comment travailler avec les parents efficacement et en équipe ?

2. Comment travailler en coéducation avec les parents?

Tout d’abord, créer une relation de confiance parents-enseignants, une relation de qualité.
Une relation de confiance avec des échanges positifs créé un climat favorable pour que les enfants apprennent. Si le sujet de la confiance réciproque vous intéresse, vous serez surement intéressés par l’article « Comment créer une relation de confiance avec les parents ? »

Ensuite, travailler en coéducation avec les parents.
La coéducation démultiplie les progrès des enfants. Alors, faites-leur une place dans l’école, laissez-les entrer. Faites-les observer et participer à des moments de classe avec les enfants… Oui mais à quels moments ?

3. Coéducation, quels projets faire avec les parents ?

Avant tout, choisissez des projets qui vous plaisent, où vous-même vous vous éclatez ! En musique, en danse ou en sport…Peu importe, ce sera génial !
Personnellement, je suis scientifique de formation et j’adore les expériences scientifiques.

Nous avons découvert en famille la Cité des enfants à Paris dans l’enceinte de la Cité des sciences et de l’industrie. C’est un lieu riche en découvertes passionnantes. Mes enfants ont fabriqué une boite en carton avec la machine à découpe. Ils ont fait des jeux d’eau, des jeux d’ombres et jouer avec l’air… … Si vous êtes parent, je vous le conseille. Réservez en ligne plusieurs créneaux dans la journée et vous aurez des photos d’enfants curieux et joyeux pour le calendrier des papys mamies à Noël.

En revanche, avec vos élèves loin de Paris, c’est plus difficile d’accès… Ce n’est pas un souci, faites donc venir les expériences dans la classe ! C’est parti, voici mon mode d’emploi :

4. Un exemple de coéducation avec les parents : les expériences scientifiques

Le mode d’emploi

Dans le « petit dico des sciences », les familles qui le souhaitent choisissent une expérience scientifique. L’expérience est simple et nécessite très peu de matériel. Les parents la préparent à la maison et la PARTAGE avec toute la classe.

Après l’expérience, nous finissons en chansons.

La coéducation, pourquoi ? Des bénéfices pour les enfants et les parents

Troisièmement, les enfants construisent des savoirs sur le monde vivant, le monde des objets et le monde de la matière… C’est donc un bagage culturel sur lequel vous vous appuyez pour construire des notions des programmes.
Par exemple, vous pouvez garder l’expérience « flotte, coule » pendant quelques jours dans la classe. Ainsi, chaque enfant prend le temps de vivre cette expérience et l’ancre dans sa mémoire.
Autre exemple, vous pouvez observer la croissance de graines sur 2 semaines. Et, chaque enfant enregistre les différentes étapes.

Côté parents, ils apprécient de voir leur enfant échanger avec ses amis, expliquer ce qu’il a préparé à la maison comme un cadeau à la classe. Les parents voient leur enfant chanter, prendre la parole devant le groupe…

Ces moments sont donc des temps forts qui marquent les esprits des enfants, des parents et de l’enseignant… En bonus, vous tisserez une relation SCIENTIFIQUEMENT plus confiante ! A consommer sans modération. En bref, la coéducation avec les parents améliore le climat scolaire.

Maintenant, voici 3 questions :

1. Les parents sont-ils friands du sourire de leur enfant ? Des rires de toute une classe ?
2. Les parents souhaitent-ils que leur enfant aime aller à l’école ? Qu’il ait envie d’apprendre ?
3. Les parents veulent-ils que leur enfant apprenne des choses ?

Oui, OUI, OUIIIIIIII !
Alors expérimentez !

Des exemples d’expériences

Quand le papa-cinéma viennent faire des ombres chinoises ou apportent d’anciens appareils de projection, c’est l’extase !

Chers parents qui ont participé, merci à vous. J’ai des souvenirs très agréables grâce à vos dizaines d’expériences partagées. Je ne peux pas toutes les décrire… J’aime aussi profiter de ma famille pendant mon temps libre. Je vous remercie de votre participation.

5. Conclusion

J’espère que la définition de la coéducation est maintenant plus clair pour vous : des enseignants et des parents qui travaillent ensemble sur un projet éducatif.
Vous avez un mode d’emploi pour mener des expériences scientifiques avec les parents. Je suppose que vous avez envie de faire des sciences en vous amusant, avec les enfants et avec les parents ! Si vous êtes partante pour faire des expériences, je vous invite à l’écrire en commentaires juste en dessous.

Si vous souhaitez avoir accès à des ressources supplémentaires, vous avez également l’Espace Membres.